Architecture religieuse

Chaque commune possède au minimum son église, et parfois d'autres, selon l'ancien maillage paroissial réagencé à la Révolution.

  • Par exemple, la commune de Sainte-Anne-Saint-Priest présentait trois paroisses avant leur fusion. C'est l'une des rares communes à avoir conservé les trois églises qui leur correspondait : une ancienne commanderie templière au sommet du bourg de Sainte-Anne ; une église (privée) au village de Saint-Priest-les-Vergnes ; une dernière église au village de Villevaleix, aujourd'hui transformée en grange (privée). Ces églises sont valorisées sur un circuit de randonnée : le circuit des trois églises.
  • A Nedde, les églises des deux anciennes paroisses sont également conservées, l'une dans le bourg, l'autre au village de Plainartige (privée).

D'autres bâtiments religieux pouvaient exister en complément, comme les anciens couvents à Eymoutiers et Saint-Léonard-de-Noblat.

Deux collégiales, églises de rang supérieur

Parmi les 43 églises et chapelles qui jalonnent le territoire, deux édifices majeurs se distinguent : les collégiales d'Eymoutiers et de Saint-Léonard-de-Noblat.

Ces églises étaient au départ destinées à un usage fermé : celui des chanoines, religieux dépendant de l'évêque. D'autres églises existaient à leurs côtés pour accueillir les fidèles lors des messes. Après la Révolution, seules les collégiales ont été préservées et sont devenues églises paroissiales.

Leur statut particulier explique leur architecture remarquable, en faisant aujourd'hui des éléments incontournables du patrimoine.

 

La collégiale d'Eymoutiers combine architectures romane (nef, clocher) et gothique (choeur reconstruit au XVe siècle).

Elle est remarquable pour l'ensemble le plus important de vitraux anciens du centre de la France (16 vitraux du XVe siècle, situés dans son choeur), ce qui lui vaut son classement au titre des Monuments Historiques.

La collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat est un bel exemple d'architecture romane et d'église adaptée au pèlerinage, ici autour des reliques de l'ermite légendaire saint Léonard, avec son choeur à déambulatoire et chapelles rayonnantes, aux volumes imposants.

C'est le seul monument inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO dans l'ex-région Limousin (au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France - bien n°868), reconnaissance de sa valeur universelle exceptionnelle.

Des églises rurales parfois étonnantes

Les autres églises du territoire, plus rurales, présentent pour autant une architecture des plus intéressantes, certaines par leur sobriété représentative des églises limousines, comme Cheissoux  (clocher-mur, chevet plat).

D'autres églises se distinguent par leur singularité :

  • Rempnat, dont l'intérieur a été restauré par une profonde remise en couleurs qui étonne par rapport à la sobriété de son architecture extérieure.
  • Sainte-Anne-Saint-Priest (bourg), ancienne commanderie templière au caractère défensif, située au sommet d'une butte, et son enfeu extérieur (niche funéraire avec gisant sculpté).
  • Saint-Julien-le-Petit et ses deux clochers.
  • Augne, prétendue être la plus petite église du département, mais qui abrite surtout un des vitraux les plus anciens du Limousin (vers 1400).
  • Roziers-Saint-Georges, La Geneytouse, Saint-Denis-des-Murs ou La Croisille-sur-Briance, qui ont conservé leur choeur roman d'origine.
  • Beaumont-du-Lac pour sa façade nord fortifiée.
  • Royères pour sa fresque du XIIIe siècle, découverte lors de la restauration de 2006, derrière la chaire à prêcher.
  • Nedde, seule église du secteur au toit entièrement couvert en bardeaux de châtaignier (petites plaques de bois), qui possède surtout un remarquable verrou du XVe siècle sur sa porte d'entrée.
  • Saint-Amand-le-Petit, entièrement restaurée, qui abrite désormais une oeuvre d'art contemporaine réalisée en 2015 par l'artiste Jean-Pierre Uhlen (fresque dans la chapelle nord, vitraux, autel, mobilier, éclairage) : "L'eau, la terre, l'air et le feu".
  • Le Châtenet-en-Dognon pour son clocher-bulbe et son lambris intérieur de couvrement en châtaignier, uniques sur le Pays Monts et Barrages.
  • Sauviat-sur-Vige pour son clocher à dôme à l'impérial, très rare.

Trois anciens couvents

Eymoutiers et Saint-Léonard-de-Noblat, en plus d'abriter chacune une collégiale, possèdent aussi d'anciens couvents :

  • Couvent des Ursulines à Eymoutiers (actuelle mairie) ;
  • À Saint-Léonard-de-Noblat, 2 couvents dûs à l'ordre des Filles-de-Notre-Dame subsistent : l'un abrite notamment l'actuel foyer rural ; l'autre est devenu le collège.

Ils sont reconnaissables à leur plan en en L ou en U (collège de St-Léonard).


Pour découvrir plus en détail certaines églises, consulter la rubrique

SIGNALETIQUE PATRIMONIALE - EGLISES

(panneaux explicatifs mis en place dans 17 églises du territoire)