Architectures du XIXe au XXIe siècles

Durant ces deux siècles, le territoire de Monts et Barrages va connaître une grande mutation, qui marquera durablement ses paysages. L'arrivée du chemin de fer fin XIXe siècle en est l'élément le plus marquant, suivi au début du XXe siècle par la ligne de tramway départementale n°4. Des éléments de patrimoine plus ponctuels complètent ces changements, tels le Pont du Dognon (commune du Châtenet-en-Dognon) ou la Villa Monteux (commune de Saint-Martin-Terressus).

Au XXIe siècle, des équipements culturels et sportifs construisent le nouveau visage architectural du territoire.


Le Pays d’art et d’histoire de Monts et Barrages recherche tout document, témoignage ou information lié aux chemins de fer (train et ancien tramway départemental) sur les 34 communes de son secteur.

L’objectif ? Créer une exposition pour début 2024

 

Contactez-nous si vous possédez de tels trésors : 05 55 69 57 60

 

Julie Grèze vous rencontrera, à Bujaleuf ou chez vous. Les documents seront empruntés pour être numérisés,

puis rendus avec une fiche d’autorisation d’utilisation pour l’exposition voire publication.



Voie ferrée et ponts ferroviaires

La ligne Limoges - Eymoutiers, construite entre 1876 et 1881 (année de son inauguration), s'apparente à un chemin de fer de montagne au parcours sinueux, causé par le relief tourmenté de la vallée de la Vienne dont elle dessert les moulins et usines.

La construction  de ponts et viaducs est nécessaire pour franchir les vallées. Ils forment de véritables ouvrages d'art, en pierre comme l'impressionnant viaduc de Saint-Léonard-de-Noblat, long de plus de 400 m et doté de 22 arches, plus rarement à ossature métallique (Eymoutiers, et l'Artige sur la commune de Saint-Denis-des-Murs).

Un autre patrimoine, plus inattendu, est lié aux anciennes locomotives à vapeur : les châteaux d'eau, et surtout les grues hydrauliques, toujours visibles dans les gares de Saint-Léonard-de-Noblat, Châteauneuf-Bujaleuf (commune de Neuvic-Entier), et Eymoutiers. Ces dernières sont encore utilisées l'été, lors du passage du train à vapeur touristique géré par l'association Chemin de Fer Touristique Limousin-Périgord.

A Saint-Léonard-de-Noblat, le Musee Historail illustre de manière pédagogique cette histoire locale du rail (collections, trains miniatures, maquettes...).

Ancienne voie de tramway départemental n°4 (Limoges - Peyrat-le-Château)

Entre 1912 et 1949, une voie de tramway desservait le territoire de Monts et Barrages : la ligne n°4, reliant Limoges à Peyrat-le-Château sur 63 kms en passant par Saint-Paul, Saint-Bonnet-Briance, Linards, Châteauneuf-la-Forêt, Neuvic-Entier, Eymoutiers et Saint-Amand-le-Petit.

Les quatre lignes du réseau de tramway départemental étaient alors alimentées par l'usine hydroélectrique de Bussy (commune d'Eymoutiers).

Ce réseau a été abandonné en 1949 en raison de la généralisation de l'automobile. Il en reste aujourd'hui un patrimoine original : les anciennes gares de tramway. La plupart présente un modèle classique comme à Neuvic-Entier. Certaines ont été transformées en habitation comme à Saint-Bonnet-Briance, sur le circuit de randonnée du tram. Celle d'Eymoutiers, voisine de la gare ferroviaire, constitue une architecture d'exception. La gare de terminus à Peyrat-le-Château, occupant autrefois le Champ de Foire, n'existe plus.

 

Maisons art déco

A l'échelle du Pays, deux maisons art déco (style architecturale entre 120 et 1930) existent : à Châteauneuf-la-Forêt et La Croisille-sur-Briance.

Elles sont le fruit d'Emile Bariaud, commerçant à La Croisille : il fit construire celle de La Croisille, qui abritait son commerce, avant celle de Châteauneuf (édifiée en 1927-1928). Ces deux magasins proposaient les mêmes produits : alimentation, tissus au mètre, vêtements et meubles.

Leur style art déco se lit dans les motifs géométriques et les mosaïques qui les ornent.

 

Le Pont du Dognon

Contemporain de la création du barrage de Saint-Marc, sur la commune voisine de Saint-Martin-Terressus, le Pont du Dognon (commune du Châtenet-en-Dognon) a été construit en 1930 pour permettre la traversée du Taurion. Son originalité tient aux techniques et matériaux contemporains utilisés (métal, béton), mais surtout à son architecture : il présente la particularité d'être un pont suspendu de type bow-string, dont le tablier (structure horizontale supportant la route) est retenu par des câbles bétonnés rattachés à trois arches reposant sur des piles verticales.

Cette qualité architecturale, reflet d'une époque, lui vaut de bénéficier du label "Architecture contemporaine remarquable" (remplaçant le label "Patrimoine du XXème siècle").